Considéré comme l’un des architectes et designers les plus influents du XXème siècle, Gio Ponti (1891-1979) est mis à l’honneur au Musée des Arts Décoratifs pour une première rétrospective en France, du 19 octobre 2018 au 10 février 2019.

Créateur prolifique, autant intéressé par la production industrielle que par l’artisanat, il a bouleversé l’architecture d’après-guerre tout en ouvrant les perspectives d’un nouvel art de vivre. Présentée dans la nef du musée, l’exposition « Tutto Ponti, Gio Ponti archi-designer » couvre l’ensemble de sa longue carrière, de 1921 à 1978, mettant en lumière les nombreux aspects de son travail, de l’architecture au design industriel, du mobilier au luminaire, de la création de revues à son incursion dans les domaines du verre, de la céramique et de l’orfèvrerie.

Plus de 400 pièces, dont certaines ne sont jamais sorties de leur lieu d’origine, retracent ce parcours pluridisciplinaire mêlant architecture, mobilier, aménagements pour des demeures privées ou des bâtiments publics (universités, cathédrales). La scénographie de l’exposition a été confiée à l’agence Wilmotte.

Diplômé de l’Ecole Polytechnique de Milan, Gio Ponti ouvre en 1921 son cabinet d’architecture adoptant au départ les principes d’une architecture d’inspiration classique avec la villa de la Via Randaccio à Milan. Nommé directeur artistique de la manufacture de porcelaine Richard-Ginori en 1923, il renouvelle le mode de production en série en l’appliquant à l’ensemble des créations de l’entreprise. Ses pièces d’inspiration néoclassique sont primées à l’Exposition internationale des Arts Décoratifs de Paris en 1925.

L’exposition « Tutto Ponti, Gio Ponti archi-designer » présente de façon chronologique les six décennies de la carrière de Ponti dans les domaines de l’architecture, du design, de l’aménagement intérieur et de l’édition. Une évocation de la cathédrale de Tarente, chef-d’œuvre tardif de son œuvre, introduit le parcours qui se déroule ensuite en trois volets : l’objet, le mobilier et l’architecture.

Enfin, six period-rooms terminent ce parcours avec des reconstitutions spectaculaires mettant en avant l’aspect global de son travail. La galerie côté jardin revient sur les collaborations qu’il a nouées avec les grands fabricants d’objets d’art, Richard Ginori, Christofle et Fontana Arte, mais aussi avec des artisans ou de petites entreprises. Céramiques, verre et orfèvrerie se mêlent aux réalisations en papier mâché et en cuivre émaillé.

Dans la nef, colonne vertébrale de l’exposition, cinq scansions mettent en avant grandes commandes, mobiliers, luminaires, textiles tandis que les projets architecturaux sont détaillés de façon chronologique grâce à des dessins, maquettes, photographies et films d’époque.

Enfin, côté rue Rivoli, six ambiances ont été imaginées pour chaque décennie afin de mettre en scène les créations de Gio Ponti : l’Ange volant, l’immeuble Montecatini à Milan, le palazzo Bo – Université de Padoue, la demeure de Gio Ponti de la via Dezza à Milan, l’aménagement de l’hôtel Parco dei Principi à Sorrente et enfin la Villa Planchart à Caracas.

Pour en savoir plus : italieaparis.net

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